Conseil Pontifical pour la pastorale des services de Santé
Ed. Téqui.1995.60 F
« La santé, aujourd’hui, est devenue, en raison d’un matérialisme envahissant, une véritable obsession. Le mot de Knock, la définissant comme un « état transitoire qui ne présage rien de bon », ne résonne plus comme une plaisanterie mais comme une angoisse. Angoisse devant la vie, devant la maladie, devant les soins, devant le monde médical, devant la souffrance… et le soulagement de la souffrance, devant la déshumanisation des hôpitaux, devant les derniers moments, devant l’agonie, devant la mort.
Qui nous dira, pour ces choses qui nous concernent tous, personnellement ou chez nos proches, qui sont le fond de la conversation des transports en commun et des bureaux, des bistrots et des salons, des villes et des villages, et maintenant -hélas !- des jeunes autant que des vieux, qui nous dira non seulement des principes généraux mais, concrètement, ce qu’il faut faire et ne pas faire ? Qui nous apprendra à vivre, et donc à savoir souffrir, soigner, soulager la souffrance, mourir et accompagner le mourant ?
Qui nous rendra homme quand notre humanité est menacée ?
Ce document -la Charte des professions de Santé- un de plus !- apporte toutes les réponses, pratiques, concrètes, immédiates. Sa lecture est aisée, son plan est simple, ses rubriques claires. C’est un manuel.
C’est un manuel de l’Evangélisation de la maladie, de la souffrance et de la mort et, donc d’un même mouvement, c’est un manuel de l’humanisation de la médecine, des soins, de la vie du malade et de ceux qui l’entourent.
Ne serait-on ni catholique, ni chrétien, mais simplement attaché à l’honneur de l’espèce humaine, civilisée, qu’on applaudirait à tout rompre à la publication de cette Charte ! Tout Etat digne de ce nom, tout législateur ayant au cœur le souci du caractère humain des lois de son pays devrait en faire le préambule du Code de la Santé Publique ». Permanences N° 320 – 1995.